“Cioran, la révolution et le nihilisme” (Mathieu Bock-Côté)

Je relisais cet après-midi le Précis de décomposition (1949) de Cioran, un philosophe qui a exploré les replis les plus intimes de l’âme humaine. Qui n’a pas hésité à s’enfoncer dans ses zones les plus sombres pour la dévoiler.

J’y retrouve ce passage. «Je n’aime que l’irruption et l’effondrement des choses, le feu qui les suscite et celui qui les dévore. La durée du monde m’exaspère ; sa naissance et son évanouissement m’enchantent».

Cioran ne cerne-t-il pas ici ce qu’il y a de commun à la psychologie du révolutionnaire comme du nihiliste? Le révolutionnaire et le nihiliste ne se rejoignent-ils pas dans une même fascination pour l’absolu, positif comme négatif? [+]

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